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Smartappart Lorient - 12/11/2018

“Kelly femme et marin-pêcheur” : reportage à bord du fileyeur Fleur des Vagues

“Kelly femme et marin-pêcheur” :  reportage à bord du fileyeur Fleur des Vagues

On ne voudrait pas faire mentir Victor Hugo qui a tellement aimé les travailleurs de la mer. “L’homme est en mer depuis l’enfance matelot.../ le femme est au logis cousant les vieilles toiles”  mais, les temps changent. De 2015 à 2017, Jean Piel, alias Julien Derken, a navigué avec Kelly Mahoïc à bord du fileyeur "Fleur des Vagues". Il raconte en vingt photos son quotidien de marin-pêcheur et signe le portrait d’une jeune fille résolue qui se joue des clichés du métier.

“Il n’y a pas de bastion imprenable”

Responsable de la communication au comité des pêches du Morbihan, Jean Piel est très attaché au monde de la mer professionnel. C’est tout naturellement qu’il a rencontré Kelly lors d’une fête de Keroman : stand contre stand, lui pour le comité, elle pour le Lycée maritime d’Etel. Impressionné par la forte personnalité de cette très jeune fille de 15 ans, il lui soumet l’idée de son projet photographique et convainc sa famille et son père doker : décrire une filière exigeante à travers le portrait d’une jeune femme ni garçon manqué ni jeune fille en fleur. Et fuir les archétypes, combattre les préjugés. La fierté, la détermination, la ténacité sont de genre féminin et il place son regard à la confluence de l’intime et de la profession.

“Live your dream”, vis ton rêve

Embarquement à bord du fileyeur où Kelly est en stage. Un petit équipage dont le capitaine, dit le patron, 3 ou 4 matelots et Kelly met du coeur à l’ouvrage. On la voit démailler les soles du filet, à la table de tri, étriper le poisson, porter des cordages. Tenir le quart en fumant une clope, essuyer les coup de barre comme on essuie la tempête (pas que la vaisselle) et tailler la bavette avec des loups de mer. Mais aussi studieuse au lycée en cours de soudure, surfer sur la vague ou sur son smartphone, cool en famille ou sexy avec ses potes. Rendez-vous chez le tatoueur : sur son épaule droite, l’ancre et l’encre esquissent une devise : Live your dream. Au fil de deux années de reportage, un portrait terre/mer met en lumière la vie peu ordinaire d’une jeune marin-pêcheur qui sait ramender le filet comme une pro et faire la fête comme une sirène geek. Pas prête à tirer un trait sur sa passion, si ce n’est d’eyeliner.

« C’est son prix à elle aussi »

Lorsque Julien Derken, sous pseudo pour ne pas empiéter sur son travail au comité, reçoit le premier prix en octobre, il partage immédiatement son succès avec Kelly. Concevant son travail comme une histoire de vie dont elle est le personnage principal, le photographe et ami estime que le prix lui revient aussi. Mais le monde de la photo demeure terra incognita pour la discrète qui sait naviguer face au déferlement de la notoriété. Elle préfère fermer les écoutilles et poursuivre son chemin tout tracé. Aujourd’hui, son bac pro en poche, elle a changé de bateau, de région mais maintient le cap : elle se verrait bien à son compte avec son ami sur un 8/9 mètres.

« La photo est une passion dévorante mais douloureuse »

L’édition d’un livre pourrait résoudre le dilemme du choix de 20 clichés sur 1500. Un editing drastique pour raconter une vie et résumer deux ans de travail...  Et le photographe ne s’arrête pas là : il inscrit son reportage dans un travail au long cours consacré aux femmes embarquées de tous bords. Bénévole SNSM, marin de commerce, navigatrice à la voile et Marine nationale et que des femmes au caractère bien trempé, à la détermination farouche, au courage exceptionnel qui vivent leur passion et font sans doute bouger les lignes : il y a 1,5 % de femmes marins aujourd’hui. Certes, c'est peu mais ces femmes sauront communiquer, transmettre leur passion de la mer et éveiller des vocations féminines. Et prendre la mer comme on embrasse une carrière.

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Crédit photo : Julien Derken

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