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Smartappart Lorient - 23/11/2020

Annulation des salons nautiques : la filière s’adapte

Annulation des salons nautiques : la filière s’adapte

Avis de tempête sur les salons nautiques : la Covid 19 impacte lourdement la filière et l’économie de la mer. Le secteur se réinvente pour faire face à l’annulation des salons nautiques
 
Comme de nombreux secteurs économiques, la filière souffre des conséquences de la pandémie de la Covid 19. Les 5 500 entreprises qui font vivre la filière nautique en France tentent tant bien que mal de garder la tête hors de l’eau. 145000 emplois directs et indirects sont impactés. Le premier confinement avait sonné l’arrêt des chantiers industriels. Les mesures de restriction des jauges de visiteurs a d’abord conduit de nombreux organisateurs à repenser l’organisation des salons puis à les annuler avec l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire. Pour certains acteurs, c’est 50% de chiffre d’affaire en moins. Et leur annulation impacte le développement à moyen terme des entreprises car ils permettent de capter les ventes à deux ans et sentir les tendances du marché. D’où la nécessité de repenser l’approche de ces événements.

Les grands salons nautiques français

Après le Mets (Amsterdam), le Nautic (Paris) et le Boot (Düsseldorf), c’est le tour du Grand Pavois (1er salon nautique à flot d’Europe) et du Mille Sabords (le plus grand salon de bateaux d’occasion d’Europe) d’annuler leur édition 2020.
À lui seul, le Morbihan pèse près de 10 % de la filière en France, avec un chiffre d’affaires de plus de 450 millions d’euros réalisé par 490 entreprises. C’est aussi le premier département dans la course au large avec 120 bateaux de course, de classe "Mini" de 6,50 mètres aux "Ultim", classe des fameux géants des mers apparue lors de la Route du Rhum 2010. 

Les salons virtuels et mini salons 

Pour pallier les annulations, la filière s’organise. Acteur historique du bassin de Lorient, Plastimo Group, spécialiste des équipements de sécurité en mer, propose à ses clients des visioconférences et part même à leur rencontre avec un camion dédié. Autre alternative en vogue : organiser son mini-salon. Plusieurs PME de Bretagne Sud se sont fédérées et espèrent créer leur événement pro informel à Lorient-La Base, fin novembre. D’autres optent pour des portes ouvertes améliorées, sur site. Si les salons physiques favorisent des échanges plus techniques, la solution 2.0 est une initiative salutaire pour les professionnels.
 
Si un salon permet de faire du chiffre d’affaires, il est aussi un levier de recrutement efficace. Certaines entreprises renforceront leur présence dans les écoles pour étoffer leur vivier.
 
© Gilles Delacuvellerie/Grand Pavois La Rochelle

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