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Smartappart Caen - 05/11/2019

Le grand reporter de guerre Patrick Chauvel installe ses archives au Mémorial de Caen

Le grand reporter de guerre Patrick Chauvel installe ses archives au Mémorial de Caen

Après avoir parcouru le monde pendant 50 ans, le photographe Patrick Chauvel transmet au Mémorial de Caen un fonds photographique riche de 380 000 images d’archives et de 1 000 heures de film consacré aux grands conflits d’après 1945.

Sur le pied de guerre

Ce petit-fils de diplomate, fils d’un grand reporter à l’AFP et au Figaro, est élevé à l’ombre de grands hommes comme son oncle cinéaste Pierre Schoendoerffer, le photographe de guerre Gilles Caron ou le romancier Joseph Kessel. Le goût du risque et de l’aventure en bandoulière, le jeune homme part à 17 ans dans un Kibboutz en Israël et suit la guerre des Six Jours mais rate la plupart de ses clichés ! Un stage photo à France-soir puis ce sera le Vietnam à 18 ans, “J’avais le même âge que les soldats américains”, qu’il couvre jusqu’à la chute de Saïgon.  La sauvagerie du conflit lui saute à la gorge mais fonde une vocation féroce et l’engagement de toute une vie.

Il a couvert 34 conflits

Irlande, Mozambique, Israël, Cambodge, Zaire, Afganisthan, Haïti, Pérou, Tchétchénie … Partir à toute berzingue pour couvrir les guerres du globe, la guerre qui porte toujours le même masque hideux avec son cortège funèbre de cris et de souffrance. “Je voulais absolument vivre quelque chose de fort”. Front de Libération de l’Erythrée, émeutes de Londonderry, révolution des oeillets au Portugal, guerre civile au Liban, révolution en Iran et au Nicaragua, siège de Sarajevo, massacre de San Salvador. Ses travaux photographiques sont archiprimés (lauréat du World Press en 1996) et il intègre les célèbres agences Sipa et Sygma. Ses reportages sont publiés dans les plus prestigieux magazines. La guerre a un prix et le photoreporter a du plomb dans l’aile : 7 blessures pour ce grand fauve toujours prêt à bondir sur les terrains minés où l’homme engendre le pire et le meilleur.

Prix du jury et du public de la 26ème édition du festival de Bayeux

La 26ème édition du festival du prix Bayeux, qu’il a présidé en 2009, l’a récompensé avec deux prix d’exception pour ses clichés de la chute de l’Etat islamique en Syrie : Syrie, la fin de Baghouz. La consécration pour une vie de baroud et un oeil du diable. Un demi-siècle après ses débuts, le reporter pense à ce qu'il va laisser en héritage. "Quand je me retourne, j'ai un coup de fatigue. Putain, j'ai fait tout ça !". A 70 ans, ce “rapporteur de guerre” se consacre désormais au documentaire. Face à l’horreur des conflits et aux hommes en colère, la parole prend le relai pour accompagner les images de l’enfer et transmettre sa compréhension des conflits. Le Mémorial de Caen accueille désormais un fonds comprenant 380 000 photos et une centaine d'heures d'images vidéo, Il est accessible aux historiens, aux étudiants comme au grand public. L’occasion pour ce passeur de témoigner, raconter sa vie passionnante et tourner les pages de son livre d’Histoire avec les nouvelles générations.

Photo : Wikipedia

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